Salle de bain, cuisine, façade… le carreleur habille les murs, les parois et les sols avec des carreaux de céramique mais aussi de marbre, de grès, de porcelaine.
Le carreleur exerce un métier créatif qui fait appel à des notions d’esthétisme et qui requiert un grand soin. La qualité de son travail peut être appréciée d’un simple coup d’œil et participe donc au confort des occupants d’un bâtiment. Il joue un rôle essentiel car il réalise souvent le premier travail important de finition.
Le profil
Rigoureux, méthodique, précis, imaginatif, le carreleur travaille avec soin, patience, persévérance, minutie, habileté et propreté pour réaliser le parfait assemblage des carreaux en fonction du support.
La connaissance des matériaux et des procédés (mortier, colle), le goût du calcul et du dessin, ainsi qu’un esprit créatif et une sensibilité esthétique, se révèlent indispensables dans ce métier.
Ses qualités relationnelles et son sens de l’organisation, de la planification, de l’écoute, du contact sont aussi appréciés…
- …pour travailler en équipe ;
- …pour conseiller les clients et les aider dans le choix des motifs décoratifs.
Le métier
Le carreleur est le professionnel qui a pour mission le revêtement de surfaces intérieures ou extérieures (sols, murs, escaliers,…) et qui pose, parfois après découpe, des carreaux de céramique ou d’autres matières (grès, marbre, granit, ardoise, faïence…) utilisés comme revêtement des murs, des planchers ou autres surfaces, généralement à l’intérieur d’un bâtiment.
Après avoir effectué un relevé précis de l’ouvrage, il prépare le support et trace les repères qui permettent le bon alignement des carreaux.
Après les avoir découpés, il les pose, en harmonisant formes et couleurs.
Le résultat obtenu est décoratif, résistant, facile d’entretien, tout en répondant au mieux aux souhaits du client.
Le carreleur intervient sur les façades, dans les salles de bains, les cuisines, les piscines.
Il arrive sur le chantier, une fois le gros-œuvre terminé, après les autres corps de métier du bâtiment.
Il coordonne son travail avec le plombier chauffagiste, l’électricien et le peintre.
Qu’il réalise un ouvrage neuf ou une rénovation, il met en pratique des savoir-faire complémentaires à sa fonction : il maçonne, il enduit, il ponce. Il veille à l’isolation et à l’étanchéité.
Par sa bonne connaissance des produits disponibles sur le marché, le carreleur accompagne le client dans des choix qui l’engagent pour de nombreuses années.
Les contraintes réglementaires, notamment acoustiques, l’amènent à concevoir et proposer des types de solutions adaptées à chaque situation. Le carreleur travaille soit à la manière traditionnelle (sur un lit de mortier ou de sable stabilisé), soit en utilisant de la colle ou du ciment-colle.
Le métier comprendra notamment les tâches suivantes :
– mesurer le local ;
– préparer ou réparer la surface de pose ;
– découper ou scier des carreaux ;
– poser des carreaux sur une surface de pose fraîchement préparée ;
– parachever le travail (placement des plinthes, jointoiement, isolation, égalisation des joints et nettoyage de l’ensemble) ;
– poser des carreaux sur une surface de pose durcie (pose de colle et placement des carreaux) ;
– poser du carrelage mural ;
– carreler des terrasses ;
– appliquer des techniques de dessin décoratif (mosaïque, granito).
Seul ou en équipe, le carreleur participe à la finition de constructions neuves.
Mais la rénovation et la réparation, dans des bâtiments de toute nature, font aussi partie du quotidien du métier. Des dalles de sol classiques aux frises murales et aux mosaïques les plus décoratives, le travail du carreleur est aussi un travail d’artiste.
Le carreleur travaille au sein d’une entreprise de construction ou comme indépendant, se constituant sa propre clientèle au fil des travaux réalisés. Et le bouche à oreille est un excellent moyen pour lui de se faire connaître.
La formation à l’A.R.P.
La formation permet à l’étudiant de développer des compétences pratiques, notamment :
- préparer les surfaces à revêtir et de pouvoir, le cas échéant, plafonner et/ou cimenter un mur ou une partie de mur et de réaliser une chape ;
- procéder au revêtement de sols, murs, escaliers, terrasses… au moyen de carreaux ;
- réaliser, sur base de dessins ou d’indications diverses, son carrelage au moyen de mortier ou de colle ;
- travailler avec soin et précision ;
- disposer du sens de l’esthétique et du sens de la collaboration pour les divers contacts sur chantier ;
- s’adapter à l’évolution des nouvelles techniques et des matériaux.
Les stages pratiques permettront à l’étudiant
- de découvrir le milieu professionnel et de s’y insérer ;
- de participer à la réalisation de travaux de carrelage au sein d’une équipe de travail.
Organisation des cours dans le cadre du PEQ (Parcours de l’Enseignement Qualifiant)
Le nouveau parcours d’enseignement qualifiant organise la formation et la qualification de l’élève sur trois années, de la 4e à la 6e année.
L’apprentissage devient modulaire : le processus de formation est organisé en unités d’acquis d’apprentissage (UAA) qui sont validées progressivement.
Ces unités correspondent aux savoirs, aptitudes et compétences que l’élève doit maîtriser au terme de sa formation.
L’acquis d’apprentissage désigne ce qu’un élève sait, comprend, et est capable de réaliser au terme d’un processus d’apprentissage.
Les objectifs qu’il doit atteindre sont ainsi plus concrets, mieux définis, dans des délais plus courts, tout en étant mieux adaptés aux exigences du milieu professionnel.
Chaque unité peut être acquise indépendamment des autres et la réussite sera validée lorsque toutes les unités auront été acquises.
Le parcours permet à l’élève de confirmer son choix d’orientation en 4e année et, s’il a connu de grandes difficultés, de réaliser une année complémentaire.
Entre la 5e et la 6e année, les processus d’évaluation sont organisés de manière différente : l’élève a deux ans pour acquérir les savoirs et compétences requis tant dans les matières des cours généraux que dans les matières de son option métier.
De ce fait, au terme de la 5e année, l’élève poursuit son parcours d’enseignement en 6e année, et le redoublement n’est que tout à fait exceptionnel.
Au terme de la 6e (ou de la 7e), pour éviter le décrochage de l’élève qui échoue, la fin de son parcours est organisée de manière spécifique de manière à soutenir l’obtention de la certification le plus rapidement possible.
Cette fin de parcours comprend obligatoirement un stage, gage de motivation et de transition vers le monde du travail.
La certification
A la fin de la 6e professionnelle, les élèves obtiennent le Certificat d’études de 6e année professionnelle et le Certificat de qualification (CQ6) qui permet d’entrer dans la vie active.
A la fin de la 7e professionnelle, les élèves obtiennent le CESS (Certificat d’Enseignement Secondaire Supérieur) donnant accès aux études supérieures de type court et le Certificat de qualification (CQ7).
Les débouchés
Sur les chantiers, le travail ne manque pas : le carreleur n’a aucune difficulté à décrocher un emploi tant les chantiers sont nombreux et permanents :
- bâtiments (immeubles d’habitation, bâtiments industriel);
- domiciles de particuliers, promoteurs de maisons individuelles ;
- travaux publics (piscines, sanitaires, …)
Avec de l’expérience et des bases en comptabilité et gestion, il peut aussi reprendre ou créer une entreprise.